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Le blog d'Alain Paul Nicolas

Rebelles d'Afrique et d'ailleurs cherche à mettre en place de nouvelles Institution et Constitution dans les pays d'Afrique en tenant compte de leur histoire et de leur culture, et en tentant de concilier tradition et modernité. La réflexion porte également sur l'abandon du franc CFA, et d'un redécoupage de territoires, car les uns et les autres sont ceux hérités de la colonisation. Entre 1500 et 1900, les Africains sont passés de 17 % à 7 % de la population mondiale. Il faut compter en moyenne quatre victimes collatérales pour un esclave vendu. Soit près de 100 millions de personnes ? (L'Afrique des idées, " Quel est le bilan humain de la traite négrière " par E. Lerouiel).

De la double nationalité... en politique

Au moment de l’indépendance, les Africains ont automatiquement perdu la nationalité française et ont gagné le droit d’être à nouveau eux-mêmes. Mais combien de leurs dirigeants ont conservé la double nationalité ?

Je ne remets pas en cause la double citoyenneté pour tous les citoyens mais lorsque l’on s’engage en politique, l’on fait un choix et l’on ne peut défendre les intérêts de deux pays. Trop souvent à cause de leur incapacité et de leur cupidité, les dirigeants africains viennent s’exiler en France en qualité de Français en profitant des fonds détournés !

La France fut l’un des États les plus colonisateurs d’Afrique. Les Français n’ont pas seulement été des bâtisseurs – routes, hôpitaux, chemins de fer –, ils ont, aussi, malheureusement substitué leur système politique à celui existant.

Les Africains durant la période de la colonisation ont payé de leurs vies leur attachement à la France. Durant la Première et la Seconde Guerre mondiale ils furent invités par les autorités françaises à défendre la mère patrie ! Puis la lutte continua pour la fin de la colonisation française et l’indépendance.

En remettant le pouvoir aux nouveaux dirigeants africains, les Français n’ont fait que perpétuer leur politique et leur domination sur le système économique de leurs anciennes colonies au détriment des propres intérêts de ces dernières. Les populations africaines ont cru en l’indépendance mais en réalité les anciens maîtres blancs et leurs frères noirs furent complices pour les asservir sous une autre forme.

Pour en revenir à la nationalité, pourquoi accorder un privilège à certains alors que la majorité en est exclue.

Pour ceux qui se sont exilés en France, le choix leur est fait : soit ils ont des enfants nés en France et les autorités leur octroie à leur demande la nationalité française ; soit ils demandent à être réintégrés dans la nationalité française. Le problème c’est que désormais les tracasseries administratives sous l’autorité politique de Messieurs Sarkozy, Besson et Hortefeux découragent les futurs Français.

Pour tous ceux restés au pays, leur problème n’est pas de reprendre la nationalité du colonisateur mais de survivre dans la jungle qu’est devenu leur pays où ils subissent la politique autoritaire de leurs dirigeants.

Il fut une époque en Afrique où pour accéder à un poste à responsabilité il fallait choisir entre la nationalité française et la nationalité du pays. On ne pouvait garder la double nationalité, cela était incompatible avec le poste requis. Quand est-il encore aujourd’hui ?

Pour certains dirigeants ou futurs dirigeants la question ne se pose même pas. Ils ont la double nationalité et ne la remette même pas en cause. Je prendrais deux exemples récents d’hommes politiques africains ayant la double nationalité.

Le premier est l’ancien président du Congo-Brazzaville, Pascal Lissouba. Élu à la présidence en août 1992 et renversé le 15 octobre 1997 par l’ancien et toujours actuel président, le général Denis Sassou-Nguesso, à la suite d’une guerre civile. Le président Lissouba s’est brillamment enfui de son pays pour se retrouver à Paris. Pourquoi Paris ? Parce j’ai la nationalité française, dit-il !

Le second est l’ancien secrétaire d’État français à l’Intégration, le franco-togolais, Koffi Yamgnane. Ce dernier, retraité de la politique en France, avec un ego démesuré, s’imagine devenir président au Togo. Comme si le fait d’avoir exercé dans un ministère en France lui donnait le code pour prendre en main la destinée de ce pays ! La France ne serait-elle plus digne d’intérêt pour ce grand résistant au clan Eyadema ?

L’Afrique ne se trouve plus dans la situation de la période de la fin de la colonisation, où les députés ou anciens ministres noirs français se firent élirent à la tête des nouveaux États, M. Yamgnane n’est plus dans ce schéma là. Mais peut-être, que lui aussi, à l’instar du tyran ivoirien, Laurent Gbagbo, est-il membre de l’International socialiste ?

Ni M. Lissouba ni M. Yamgnane ne sont choqués de cette double appartenance.

Un élu de la nation conçoit et applique les lois votées à l’Assemblée nationale en ayant à l’esprit de défendre les intérêts de ce pays et en cas de conflit armé, chacun se doit de soutenir les autorités face à un ennemi désigné. Pascal Lissouba nous a démontré son incapacité à défendre les intérêts du Congo-Brazzaville pour le plus grand bénéfice de la société française Elf Aquitaine. Bon… c’est vrai qu’il était aussi Français.

Pour certains Africains leur état est pathologique. Comme ils n’ont aucune confiance en eux-mêmes, comme Homme noir, il préfère s’approprier l’identité de l’ancien colonisateur, non pas en prenant sa couleur mais sa nationalité de Français.

La question se pose également pour le personnel politique français… s’il aspire aux hautes fonctions de l’État. De même, Français noir ou blanc, il travaille d’abord pour la France plutôt que pour le pays dont il dit se définir !

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