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Le blog d'Alain Paul Nicolas

Rebelles d'Afrique et d'ailleurs cherche à mettre en place de nouvelles Institution et Constitution dans les pays d'Afrique en tenant compte de leur histoire et de leur culture, et en tentant de concilier tradition et modernité. La réflexion porte également sur l'abandon du franc CFA, et d'un redécoupage de territoires, car les uns et les autres sont ceux hérités de la colonisation. Entre 1500 et 1900, les Africains sont passés de 17 % à 7 % de la population mondiale. Il faut compter en moyenne quatre victimes collatérales pour un esclave vendu. Soit près de 100 millions de personnes ? (L'Afrique des idées, " Quel est le bilan humain de la traite négrière " par E. Lerouiel).

Mali - Plus de questions que de réponses ?

La libération de quatre otages détenus au Mali par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), proche d’Al-Qaïda, pose plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. En réalité, il s’agit d’un échange de prisonniers. Effectivement, entre dimanche et mardi, plusieurs dizaines de « barbus » voire plus de deux cent furent libérés par les nouvelles autorités maliennes.

Les quatre ex-otages sont : Sophie Pétronin, française, 75 ans, enlevée en 2016, à Gao ; l’homme politique malien, Soumaïla Cissé, 70 ans, enlevé le 25 mars dernier dans la région de Tombouctou, alors qu’il faisait campagne pour les élections législatives ; Pier Luigi Maccalli, italien, enlevé en 2018 à son domicile de Bamoanga (proche du Burkina Faso), installé au Niger depuis onze ans ; Nicola Chiacchio, italien, enlevé en 2018, dans le nord du Mali alors qu’il voyageait à vélo.

Au Mali, les contacts avec les ravisseurs avaient commencé sous la présidence du président renversé, Ibrahim Boubacar Keïta, mais n’avait pu aboutir… Il semblerait que celui qui ait eu une valeur aux yeux des « barbus » fut Soumaïla Cissé, ancien ministre, trois fois candidat aux élections présidentielles. Les preneurs d’otages ont préféré à une rançon, vu la personnalité et la renommée de M. Cissé, un échange de prisonniers. Reste la question de savoir qui étaient les « barbus » libérés ? Étaient-ils de simples combattants ou des cadres du mouvement terroristes ?

Quant à la Française Sophie Pétronin, la joie et la satisfaction de sa libération pour ses proches est une réalité. Néanmoins, dans un entretien à l’AFP et RFI, elle déclare : « … mais j’ai transformé la détention, si l’on peut dire, en retraite spirituelle » … Cela « se passait bien, l’air était sain, bon […]. Je me suis accrochée, j’ai tenu, j’ai beaucoup prié parce que j’avais beaucoup de temps, je me suis promenée, j’ai bien mangé, j’ai bien bu, de l’eau fraiche… » Mme Pétronin a indiqué qu’elle pouvait écouter la radio et que ses gardiens lui faisaient passer des messages ou des vidéos, de son fils par exemple. Pour parler de ses gardiens. « Appelez-les comme vous voulez, moi je dirai que ce sont des groupes d’opposition armés au régime. » Elle a ajouté que des accords passés n’auraient pas été tenus ce qui provoqueraient les hostilités actuelles.

Ces propos laissent pensifs. Mme Pétronin était-elle logée dans un Club Med ou a-t-elle le syndrome de Stockholm ?

La libération de ces « barbus » pose également des questions sur le plan militaire. Le GSIM fait partie des groupes terroristes que combattent l’armée malienne et l’opération Berkane. La guerre au Mali dure depuis 2012. Ces libérations peuvent-elles aboutir à plus ou moins long terme, à une trêve à défaut d’une paix ; c’est à douter vu la différence entre les différents groupes et leurs objectifs très différents. Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS), Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), Al-Qaïda…

Quatre otages viennent s’être libérés mais il en reste encore :

Lulian Ghergut, officier de sécurité roumaine dans une mine de manganèse dans le nord du Burkina Faso, près des frontières du Mali et du Niger, enlevé le 4 avril 2015, par le groupe Al-Mourabitoune.

Béatrice Stockly, missionnaire suisse, enlevée le 7 janvier 2016 à Tombouctou par le groupe AQMI.

Jocelyn et Arthur Kenneth Elliott, chirurgien australien, 82 ans, enlevé le 15 janvier 2016 au Burkina Faso avec son épouse, qui fut libérée le mois suivant, par le groupe Anser Dine.

Jeffery Woodke, Américain, travaillait pour une ONG à Abalak au Niger, a été enlevé le 14 octobre 2016.

Gloria Cecilia Narvaez Argoti, religieuse colombienne, est enlevée le 7 février 2016, par des hommes armés qui avaient pénétré dans l’enceinte de sa congrégation à Karangasso.

Jorge Lange, un humanitaire allemand, est enlevé le 11 avril 2018, près d’Ayorou au Niger.

En septembre 2018, un Indien et un Sud-Africain sont enlevés sur la mine d’or d’Inata au Burkina Faso.

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