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Le blog d'Alain Paul Nicolas

Rebelles d'Afrique et d'ailleurs cherche à mettre en place de nouvelles Institution et Constitution dans les pays d'Afrique en tenant compte de leur histoire et de leur culture, et en tentant de concilier tradition et modernité. La réflexion porte également sur l'abandon du franc CFA, et d'un redécoupage de territoires, car les uns et les autres sont ceux hérités de la colonisation. Entre 1500 et 1900, les Africains sont passés de 17 % à 7 % de la population mondiale. Il faut compter en moyenne quatre victimes collatérales pour un esclave vendu. Soit près de 100 millions de personnes ? (L'Afrique des idées, " Quel est le bilan humain de la traite négrière " par E. Lerouiel).

Afrique - Combattre l'Armée des dictateurs

 


Mais quels crimes ont commis les populations africaines pour subir un tel châtiment ?


Cette question ne date pas d’aujourd’hui. Ce continent a subi au fil des siècles une injustice des plus criardes. Particulièrement l’Afrique noire.

Le pouvoir politique fut celui de la France durant la durée de la colonisation, puis celui des Nègres blancs (les premiers présidents africains sous la dépendance française). Leur premier acte politique fut d’instituer le parti unique, en introduction à la présidence à très longue durée, avec la bienveillance des dirigeants français.

La France faisait d’une pierre deux coups. D’abord elle donnait l’impression de laisser l’Afrique gouvernée par des Africains, puis par l’entremise de ses diverses sociétés elle gardait la haute main sur les richesses de ces États.

C’était sans compter sur les militaires africains qui eux aussi voulaient leur part du gâteau. C’est ainsi que durant dix ans, environ, de nombreux régimes civils, mis en place au lendemain du départ des Français et des autres européens en général, furent renversés et remplacés par des régimes militaires. La majorité de ces militaires avaient soit servi dans l’armée française soit avaient été formés par elle. La liste est impressionnante.

Puis, environ une vingtaine d’années plus tard…

… Au Bénin, du 19 au 27 février 1990, une Conférence nationale fut organisée comprenant 488 délégués ; la Constitution de 1977 fut suspendue et un Haut Conseil de la République sous la présidence de Mgr Isidore De Souza composé de 27 membres fut mis en place ; Nicéphore Soglo, Premier ministre (360 voix sur 430) assure la transition et est élu, le 24 mars 1990, Président de la République par 67,7 % des voix, le général Kérékou obtient 34,2 %… Mathieu Kérékou fut élu Président le 18 mars 1996 face au président sortant Soglo.

Après le discours de François Mitterrand, lors de la Conférence des chefs d’État d’Afrique et de France en juin 1990, à La Baule, conditionnant l’aide de la France à des régimes plus démocrates, ce fut le grand bazar.

En Afrique, l’exemple du Bénin devenait le modèle à suivre. Ce fut une véritable catastrophe pour la démocratie et surtout pour les populations africaines. Seul, le Mali tirera son épingle du jeu. Après le coup d’état militaire du 26 mars 1990 et la transition dirigée par Amadou Toumani Touré (l’actuel président du Mali), Alpha Oumar Konaré fut élu président le 26 avril 1992 (avec 69 % des voix) ; puis réélu pour un second et dernier mandat (Constitution) avec 84,36 % des voix le 11 mai 1997.

Excepté ces deux présidents, Nicéphore Soglo et Alpha Oumar Konaré, tous les autres ont envenimé encore plus la situation financière et politique de leur pays. Leur soif du pouvoir et les avantages réels ou supposés qui vont avec leur ont fait perdre toute notion de bien. Les uns et les autres ont détournés les revenus financiers des immenses richesses de leur pays au profit de leur clan avec la complicité de leurs amis étrangers, Français en particulier tel Bolloré, Total, Areva, etc. au détriment de leurs compatriotes.

Certains aujourd’hui sont morts remplacés par leur fils après des élections réalisées sous le contrôle d’observateurs étrangers. On voit le sérieux de l’affaire ! Joseph Kabila, Faure Eyadema, Ali Bongo pour les fils.

Denis Sassou Nguesso, le  le tyran de Brazzaville ; Mamadou Tandja, le président nigérien garant de la Constitution, fait un coup d’État pour prolonger son mandat de trois ans ! Laurent Gbagbo, président auto-proclamé en 2000, face au général Gueï et après l’assassinat de ce dernier par ses partisans, dont le pays est coupé en deux depuis 2002. L’élection présidentielle aurait du se tenir en 2005, date de la fin théorique de son mandat mais avec la complicité de l’ONU il est toujours en place. Idriss Déby, le Tchadien ; Blaise Campaoré le toujours président, depuis l’assassinat de son ami Thomas Sankara, etc..
 

Sans oublier les bouchers d’avant : le général Idi Amin Dada, El Hadj Hissène Habré, son procès aura-t-il lieu avant sa mort ? L’empereur Jean Bedel Bokassa… et bien sûr le nouveau barbare, le capitaine guinéen, Moussa Dadis Camara, le chef de la junte au pouvoir depuis la mort du général-président Lansana Conté.

Les Guinéens plus que d’autres, doivent se questionner quotidiennement pour savoir ce qu’ils ont fait pour mériter leur sort.

Le 28 septembre 1958, les Guinéens vote non (à une majorité de 1 130 292 contre 56 959 oui) au référendum instituant la Communauté française. L’indépendance de la Guinée est proclamée. La France du général de Gaulle cesse toute aide financière et les relations diplomatiques sont rompues. Ahmed Sékou Touré devient Président en novembre 1958. Depuis cette date jusqu’à celle d’aujourd’hui, la Guinée a été dirigée par des militaires. La présidence de Sékou Touré a été une malédiction pour les Guinéens. De très nombreux opposants ou supposés tels furent arrêtés, assassinés et personne n’a oublié l’ancien secrétaire général de l’OUA, Diallo Telli, mort en prison après son retour en Guinée. De très nombreux Guinéens fuient leur pays et s’exilent à l’étranger, notamment en France. Malheureusement, Sékou Touré ne meurt que le 26 mars 1984, soit vingt-six ans de règne quasiment sans partage.

À sa mort, Lansana Beavogui, Premier ministre depuis avril 1972, puis Président est renversé par un coup d’État des colonels Lansana Conté et Diarra Traoré. Le 4 avril 1984, le général Conté devient Président et chef du gouvernement général. Ces vingt-cinq ans de présidence ont été entachés de nombreuses tentatives de coups d’États, d’assassinats, de corruption, de détournement de richesses… de nombreux exilés étaient pourtant rentrés avec l’espoir du changement. Puis arrive la mort, en décembre 2008, du vieux dictateur, malade depuis des années, et surgit par un nouveau coup d’État le diabolique capitaine Camara.

Les Guinéens auraient du se garder d’applaudir ce nouveau coup de force. Le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) aurait du les alerter. Pour avoir vu et entendu dans un reportage d’une chaîne de télévision africaine, les propos du dénommé Camara, et la fusillade aux abords et dans le stade du 28-Septembre, il y a lieu de s’inquiéter sur son état mental. Il l’a déclaré lui-même il est intervenu sous le coup d’une inspiration divine !

Les Guinéens ne peuvent pas espérer une aide militaire de la part de l’Union africaine car la plupart des chefs d’État sont des militaires de la caste des dictateurs. Quant au Quai d’Orsay, siège du ministre Kouchner, il incite les Français résidant en Guinée de fuir le pays. Peu importe le sort des Guinéens, tant que les Européens sont sain et sauf ! Quant au prix Nobel de la paix, l’américain Obama ?
 

Revient toujours la même question : que faire et comment ?


Il faut constater une fois de plus l’irresponsabilité du personnel politique. Au lieu de former un front uni de l’opposition, ils marchent en ordre dispersé, chacun croyant incarné l’idéal de demain.

J’ai pu constaté récemment ce phénomène lors de l’élection présidentielle au Congo-Brazzaville, puis le même schéma s’est reproduit au Gabon. Du Niger, au Cameroun… les mêmes causes produisent les mêmes effets. Il faut également souligner la complicité passive, quand elle n’est pas active, des dirigeants-partenaires européens et en particulier des dirigeants français dont Nicolas Sarkozy en tête. Leur réaction est caractéristique d’une acceptation de la chose faite. Les intérêts de leurs entreprises dans ces pays sont leur seule préoccupation.

Il est très important de se pencher sur le problème politique et de proposer un nouveau système politique pour l’Afrique, qui passe d’abord par l’abandon de la Constitution française comme référence.

Avant l’arrivée des Européens, l’Afrique était constituée de royaumes et d’Empires dont les rois ou chefs traditionnels d’aujourd’hui ne sont que la continuité de l’Histoire, malgré les différentes traites négrières dont furent victimes les Noirs d’Afrique et la colonisation européenne. Il est faux de dire que la France et l’Afrique ont la même histoire. Les uns étaient des colonisateurs, les autres des colonisés.

Battons-nous – par les idées et non par les armes – pour l’Indépendance de l’Afrique. Reprenons à notre compte et à notre manière le panafricanisme cher à nos Anciens.

Le débat est lancé et nous devons tous ceux qui aspirent à ce changement nous rassembler  vaste mouvement d’idée.

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