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Le blog d'Alain Paul Nicolas

Rebelles d'Afrique et d'ailleurs cherche à mettre en place de nouvelles Institution et Constitution dans les pays d'Afrique en tenant compte de leur histoire et de leur culture, et en tentant de concilier tradition et modernité. La réflexion porte également sur l'abandon du franc CFA, et d'un redécoupage de territoires, car les uns et les autres sont ceux hérités de la colonisation. Entre 1500 et 1900, les Africains sont passés de 17 % à 7 % de la population mondiale. Il faut compter en moyenne quatre victimes collatérales pour un esclave vendu. Soit près de 100 millions de personnes ? (L'Afrique des idées, " Quel est le bilan humain de la traite négrière " par E. Lerouiel).

Afrique - Pour un nouveau système politique

Plus de quarante-cinq ans après la fin de la colonisation des pays d'Afrique, il serait temps que les Africains prennent, enfin, leur destin en main.
L'indépendance de leur pays n'est pas encore amorcée, que déjà se profile à l'horizon de nouveaux dangers qui ne font que s'ajouter à ceux existants déjà.
Le président de la République française, Monsieur Nicolas Sarkozy, veut faire croire que lui-même et le gouvernement dirigé par François Fillond défendent les intérêts de la France :et de l'Afrique en s'engageant dans des contrats plus mirobolants les uns que les autres.
En réalité, Monsieur Sarkozy défend les intérêts de ses amis français et ceux de ses amis d'Afrique qui dans les faits ne sont que des alliés interchangeables.
L'indépendance commence déjà par le concept et la mise en œuvre d'un nouveau système politique en Afrique. La Constitution française appliquée en Afrique ne fonctionne pas. La société africaine, de par son histoire - n'en déplaise à Monsieur Sarkozy -, se rapproche plus des monarchies européennes que de la République française.
Il semble judicieux de rappeler aux différents chefs d'État d'Afrique, et ils sont nombreux (Kadhafi, Wade, Moubarak...), qui sont tentés d'installer par des élections tronquées leurs fils après eux, qu'ils méconnaissent l'histoire politique de leur continent. Dans la monarchie africaine, appelée aussi chefferie, à la mort du roi ce n'est pas son fils qui devient automatiquement roi. Le nouveau roi est élu par l'ensemble des princes. Tel par exemple au Niger.
Pour présenter le nouveau système politique, je m'appuierai sur l'exemple du Niger.
L'actuel président, Tandja, vient de faire un coup d'État afin de conserver le pouvoir fin 2009 car la Constitution nigérienne ne lui permettait d'effectuer, au maximum, que deux mandats non renouvelables de cinq ans. Il fut le garant de la Constitution durant ses dix ans !
Aujourd'hui, il la piétine pour satisfaire son ego. Après avoir dissous l'Assemblée nationale, puis le Conseil constitutionne, il a organisé un référendum, qu'il a largement gagné, quand on est àla fois juge et arbitre, pour lui permettre d'effectuer une présidence à durée indéterminée.
Son idée pour se donner une légitimité autant à l'intérieur qu'à l'extérieur der son pays, c'est la création, entre autre, d'un Conseil des Sages, qui serait composé des chefs traditionnels, des marabouts... et qui dans les faits lui servirait de faire valoir. C'est certainement une grave erreur de sa part.
Pour présenter mon projet politique pour l'Afrique, je partirais de cet exemple précis avec une différence de grande importance.
Le pouvoir sera constitué de trois entités différentes :
- Un pôle politique représenté par le Premier ministre issu de la majorité qui gagnera les élections, chargé de mener et d'appliquer la politique qu'il avait proposé lors de la campagne des législatives. Avec bien entendu l'Assemblée nationale où siège les députés élus ;
- La création d'une Chambre Haute dont les membres seront composés de représentants de la société civile, de syndicats, de chefs traditionnels, des membres du Conseil économique et social, des partis politiques non représentés à l'Assemblée nationale, des représentants des religions.
Une chambre de réflexion sur la société nigérienne et de propositions de lois et de tous projets qui pourront être proposés au Gouvernement.
Les projets de lois du Gouvernement y seront débattus et amendés... Mais seule l'Assemblée nationale aura vocation àles adopter ;
- La création d'un Conseil des Sages où siègeront les chefs de canton, les marabouts...
 Le chef de canton prend le nom de Roi.
Les princes pourront se présenter aux élections municipales et législatives mais ne pourront jamais siéger au Conseil des Sages. Seuls les rois le peuvent.
Le Chef del'État du Niger sera élu parmi l'un de ces rois et par cette assemblée. Il représentera son pays tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du Niger. Son rôle est l'arbitrage entre le peuple et le Premier ministre.
Cette assemblée n'aura pas de pouvoir de décision politique mais de conseil et de médiation.
Aucun militaire en active ou en retraite ne peut se présenter à aucune des élections. Depuis la fin de la colonisation, de nombreux militaires ont été engagés dans des actions violentes contre le pouvoir et la population. Ses actions sont à définir tant sur le plan intérieur que sur ses engagements extérieurs, en partenariat avec l'Union africaine ou sous l'égide de l'ONU.
Le débat est lancé.

                                                                                                                                              

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