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Le blog d'Alain Paul Nicolas

Rebelles d'Afrique et d'ailleurs cherche à mettre en place de nouvelles Institution et Constitution dans les pays d'Afrique en tenant compte de leur histoire et de leur culture, et en tentant de concilier tradition et modernité. La réflexion porte également sur l'abandon du franc CFA, et d'un redécoupage de territoires, car les uns et les autres sont ceux hérités de la colonisation. Entre 1500 et 1900, les Africains sont passés de 17 % à 7 % de la population mondiale. Il faut compter en moyenne quatre victimes collatérales pour un esclave vendu. Soit près de 100 millions de personnes ? (L'Afrique des idées, " Quel est le bilan humain de la traite négrière " par E. Lerouiel).

Niger - Tandja, le bâtisseur !

 

Depuis le décès du président Kountché (1987) et la kyrielle de coups tordus dont celui du colonel Barré (devenu général par la grâce d’un coup d’État puis président) cela faisait longtemps que le Niger n’avait pas bénéficié d’une telle stabilité politique.

 

Cette stabilité fut possible grâce au président Mamadou Tandja. Disons-le d’emblée, je ne suis pas Nigérien, j’ai un regard neutre sur les événements de ce pays. (1) Les deux mandats du président peuvent constituer un modèle pour une bonne gouvernance en Afrique.

Le président a su défendre les intérêts de son pays face à la société Areva et obtenir une augmentation du prix de vente de l’uranium – le Niger est le cinquième producteur mondial. Il a également diversifié les investisseurs étrangers tel la Chine par exemple. Sans compter les nombreuses sociétés étrangères déjà en activité depuis de nombreuses années Malheureusement, il est à redouter que sur le long terme les énormes besoins de la Chine en matières premières puissent se révéler désastreux pour non seulement le Niger mais l’Afrique en règle générale. Sans oublier les inconvénients sur l’environnement et la santé publique. Ce problème fait déjà débat au Niger en ce qui concerne la société Areva et ses sites d’exploitation.

Le Niger de 2009 est en pleine mutation industrielle. L’extraction de nouvelles richesses devrait rehausser le niveau de vie des Nigériens ; de tous les Nigériens, Touaregs compris. Cela ne pourra s’effectuer que sur le long terme. Il faudra beaucoup de patience aux uns et aux autres et beaucoup de sagesse au président Tandja et à son successeur.

Le Niger s’est modernisé dans la construction d’habitations en dur.

De grands chantiers sont en cours de réalisation : - deuxième pont à Niamey ; - centrale thermique à Tahoua ; - barrage hydroélectrique à Tillabéry.

Sans oublier d’autres projets tels : - une mine de charbon à Salkadama ; - une cimenterie à Kao ; - une usine de phosphate à Aneker…

Reste bien sûr l’épineux problème des Touaregs. Tout du moins ceux qui ont une fois de plus pris les armes, comme si le conflit armé était la solution à tout règlement. Deux principaux mouvements sont en cause, le FFR (Front des forces de redressement) et le MNJ (Mouvement des Nigériens pour la Justice).

Mamadou Tandja a toujours considéré ces Touaregs comme des terroristes et refuse toute négociation avec eux tant qu’ils ne poseront pas leurs armes.

La solution à cette crise entre l’État et les responsables politiques touaregs pour un bon usage des richesses se trouvant sur leurs terres reste du seul domaine politique. Il est plus que temps de trouver un accord de partenariat entre les deux parties.

Pour Mamadou Tandja l’heure de la reconversion a sonné. Son second et dernier mandat se termine en 2009. D’après la Constitution du Niger, il ne peut plus se représenter. Partir n’est pas une fin en soi, le Niger a encore besoin de sa compétence mais plus comme Président.

À l’image d’Alpha Oumar Konaré, le président devrait se retirer tranquillement en laissant une image positive de lui-même et ne pas tenter d’écouter, pour son malheur et celui de son pays, son ego et les excités de son propre camp pour le pousser à effectuer un troisième mandat. Celui qui a été durant dix ans à la tête de l’État ne peut transgresser la Constitution dont il est le garant.

Mortel ! Nous le sommes tous. Ses réalisations et ses grands chantiers survivront à Mamadou Tandja et non l’inverse…

 

(1) L’affaire Sevran – Pour l’honneur d’un pays.

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