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Le blog d'Alain Paul Nicolas

Rebelles d'Afrique et d'ailleurs cherche à mettre en place de nouvelles Institution et Constitution dans les pays d'Afrique en tenant compte de leur histoire et de leur culture, et en tentant de concilier tradition et modernité. La réflexion porte également sur l'abandon du franc CFA, et d'un redécoupage de territoires, car les uns et les autres sont ceux hérités de la colonisation. Entre 1500 et 1900, les Africains sont passés de 17 % à 7 % de la population mondiale. Il faut compter en moyenne quatre victimes collatérales pour un esclave vendu. Soit près de 100 millions de personnes ? (L'Afrique des idées, " Quel est le bilan humain de la traite négrière " par E. Lerouiel).

Dominique de Villepin est-il gaullien ?

« Les hommes peuvent avoir des amis, pas les hommes d’État. »

Charles de Gaulle

 

J’ai toujours considéré que le gaullisme était mort avec la disparition de Charles de Gaulle. En France, beaucoup de femmes et d’hommes s’en réclament mais aucun n’applique ses principes.

Jacques Chirac fut considéré à tort comme gaulliste. Ce n’est pas la même chose de mettre la main sur le parti gaulliste – pour en faire une machine à gagner - et de revêtir les habits du Général. Le mentor de Chirac en politique fut Georges Pompidou, dernier Premier ministre du Général puis président de la République. Le grand Jacques ne s’est jamais caché de l’admiration qu’il portait à Pompidou.

Au fil des ans, les gaullistes se raréfient. Charles de Gaulle était un monarchiste, avec des partisans venus d’horizons politiques différents, qui voulait se situer au-dessus des clans comme un libre arbitre. Sa constitution de la Ve République en est l’esprit.

Face à Nicolas Sarkozy - qui se veut le décideur permanent de la politique française au détriment même de son Premier ministre - l’homme lige des richards qui l’ont faits roi, se présente face à lui, comme dans un défi, son ennemi intime : Dominique de Villepin. Avant d’être élu président de la République, le petit Nicolas était le ministre de l’Intérieur du gouvernement Villepin.

Ce dernier a lancé son mouvement République solidaire le 19 juin 2010, devant une foule disparate composée de femmes et d’hommes venus de toute la France, de nombreuses villes d’Île-de-France (ce que beaucoup appellent les banlieues !), d’Africains et bien sûr de ses partisans du Club Villepin.

Dominique de Villepin, de taille haute, est à l’aise devant son public. De grandes envolées lyriques, pour dénoncer la politique menée actuellement et promettre des temps meilleurs à venir. De plus le show politique était retransmis en direct sur Internet.

Mais attention, il ne faudrait pas qu’il réitère l’erreur de Jacques Chirac en 1995, lors de la campagne présidentielle. Ce dernier avait su attirer un électorat, jeune, qui n’était pas acquis à la droite en mordant largement à gauche ou sur les blasés, en insistant sur la fracture sociale, le thème principal de sa campagne. Malheureusement pour eux, ils devinrent rapidement les déçus du président puisque son thème sous la conduite du Premier ministre Juppé fut une bulle vide qui éclata.

Nicolas Sarkozy, lui, qui se croit fin stratège, tente de refaire avec certains des amis de Dominique de Villepin, ce qu’il avait tenté avec ceux de Bayrou, avec plus ou moins de réussite.

Monsieur de Villepin doit-il se méfier de ses amis et est-il d’accord avec les déclarations de certains ?

Dans Le Point, no 1987, page 56, Frank Melloul ambitionne d’être « l’homme de la synthèse entre Sarkozy et Villepin ». « Si la droite veut gagner en 2012, elle doit réconcilier ces deux visions de la France. » Ou encore Hervé Mariton qui estime que Villepin flirte trop avec la gauche : « Les gens qui lui sont favorables aujourd’hui dans les sondages ne voteront jamais pour lui… s’il est bien de parler aux banlieues, ce dialogue s’accompagne de trop de concessions. »

Sans oublier certains amis de République Solidaire sur Facebook…

De nombreuses questions se posent : Comment peut-il être président de République solidaire et adhérent de l’UMP ? S’engagera-t-il vraiment pour la présidentielle en 2012 ? Fera t-il alliance avec Nicolas Sarkozy (comme nombreux dans son camp semblent le croire) au risque de se déjuger et de berner les électeurs ?

Pour de nombreux compatriotes, il reste celui qui s’opposa aux États-Unis devant l’assemblée de l’ONU en défendant la position de la France de ne pas s’engager dans la guerre en Irak. Mais ça n’en fait pas un président pour autant !

Après le calamiteux quinquennat de Nicolas Sarkozy et pour l’empêcher de persévérer dans la même voie, il faudrait suivre l’exemple de Charles de Gaulle, après la Seconde Guerre mondiale, et gouverner en instituant un gouvernement d’union nationale pour reconstruire et réformer.

Si Dominique de Villepin se veut gaullien il doit dépasser le clivage traditionnel droite-centre et chercher un large consensus qui puisse réunir les uns et les autres ; peut-il être ce rassembleur et ce fédérateur pour la campagne présidentielle de 2012 ?

 

LeRebelle

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