Rebelles d'Afrique et d'ailleurs cherche à mettre en place de nouvelles Institution et Constitution dans les pays d'Afrique en tenant compte de leur histoire et de leur culture, et en tentant de concilier tradition et modernité. La réflexion porte également sur l'abandon du franc CFA, et d'un redécoupage de territoires, car les uns et les autres sont ceux hérités de la colonisation. Entre 1500 et 1900, les Africains sont passés de 17 % à 7 % de la population mondiale. Il faut compter en moyenne quatre victimes collatérales pour un esclave vendu. Soit près de 100 millions de personnes ? (L'Afrique des idées, " Quel est le bilan humain de la traite négrière " par E. Lerouiel).
1 Octobre 2010
L’ analyse ci-dessous avait été rédigée après les émeutes de novembre 2005, Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur. Aujourd’hui, il est le président de la République...
le 22 novembre 2005
La France n’est plus que l’ombre d’elle-même. Jacques Chirac ne comprend plus cette jeunesse qui se révolte. Lui, qui avait si bien analysé la fracture sociale, lui, le rempart contre l’extrême droite. Mais lui, qui malheureusement n’a jamais été capable de transformer ses analyses en données politiques.
La démesure verbale atteint des proportions inimaginables.
Nicolas Sarkozy, l’homme aux trois casquettes parlerait le langage que le peuple comprend ! Méfiance, on a dit la même chose de Jean-Marie Le Pen.
Cités-Quartiers
Paris, capitale de la France, est également l’un des huit départements qui forment la région de l’’Ile-de-France. Le périphérique en est la frontière.
Ces différents départements sont composés de villes, très souvent, divisées en deux parties distinctes. D’un côté un centre-ville, doté de quartiers de pavillons et de résidences ou d’HLM de luxe avec des commerces au rez-de-chaussée, animé, bien agencé, agréable à vivre ; d’autre part des quartiers, d’habitations non homogène type HLM, appelés cités. La différence avec le centre-ville c’est que les commerces sont relégués dans des centres dits commerciaux et en général assez loin du lieu d’habitation. Quant aux transports, tout est pratiquement à repenser. À impôts égaux deux poids deux mesures. Un parcage en quelque sorte.
Des constructions datant de l’après-guerre ou début des années 1960 où cohabitent tant bien que mal des Français et des étrangers qui restent faute de moyens suffisants ; leur quotidien est le même : travailler, être au chômage ou vivoter entre deux boulots. Et pour la jeunesse, ne pas vouloir ressembler à leurs parents, ceux qui vivent du seul chômage ou qui se fatiguent à travailler durement. Se sentir abandonner et oublier par l’État. Trahi par le personnel politique, avide de promesses (non tenues) durant les campagnes électorales.
Jeunesse
Pour certains Français, la non maîtrise de la langue française par leurs parents est un handicap certain et lorsque de surcroît l’école ne les emballe pas, le regard de l’autre (1), leur rappelant que leurs ancêtres ne sont pas des Gaulois, peut les démoraliser et leur faire prendre des chemins divers et parfois dangereux.
Parfois aussi, les drôles de regards, les insultes voire les agressions physiques sont de leur responsabilité… nul n’est parfait dans ce monde.
Bien sûr la République n’est pas exemplaire, bien sûr les politiques ont tendance à promettre n’importe quoi, mais chacun doit prendre conscience que même sans bagage intellectuel, pour avoir un minimum de réussite pour trouver un emploi ou pour monter un bizness légal, il faut s’avoir s’exprimer et écrire en français, se donner les moyens de sa réussite. La violence n’est jamais la réponse appropriée aux désarrois. Certains préfèrent les raccourcis et s’allier avec des caïds pour s’enrichir facilement. Faire de la prison n’est jamais valorisant pour trouver un job. Ces caïds ou meneurs finissent souvent dans le meilleur des cas en prison et d’en le pire au cimetière..
Tous les Français ont des droits mais ils ont, également et surtout, des devoirs les uns envers les autres.
Politique
L’homme aux trois casquettes se populise de plus en plus. Haro sur l’étranger. Polygame, clandestin, ses enfants brûleurs de voitures et inassimilables. Pratiquement responsable de tous les maux de la société française. Régler le problème des cités ne se fera pas en distillant la haine, ni en opposant les Français les uns contre les autres. Fils de Breton, d’Alsacien, de Marseillais, d’Hongrois, de Malien, d’Algérien, de Marocain… les problèmes sont les mêmes pour tous ces oubliés.
Un fils d’émigré peut réussir en politique… Nicolas Sarkozy en est l’exemple.
Presse
La presse est diabolique. Le règne de l’à-peu-près, tout lui ai bon pour faire vendre son papier, pour faire grimper l’audimat. Peu importe que l’information soit biaisée ou carrément tronquée. Du chiffre rien que du chiffre. Et l’utilisation à outrance d’un langage qui ne veut rien dire :
9-3, jeune, quartier sensible, sentiment d’insécurité, intégration (pourquoi intégrer des gens nés en France ?), « génération black, blanc, beur, grand-frère » (une invention politico-médiatique), etc. et la liste est très longue. Que dire des gros titres en Une…, l’on se félicite de la paix revenue alors que tous les jours des voitures brûlent encore.
Dans les différents organes de presse (parlée ou écrite) les femmes (mères, sœurs, copines) n’ont pas eu ou rarement eu droit à la parole comme si elles avaient brusquement disparu du paysage français. Voir ou entendre une mère narrer son quotidien est moins vendeur que des ados brûlant des voitures !
Racaille
Racaille ou caillera. Ces mots sont bien sur utilisés dans les cités et dans les villes. Certains sites y font référence. Souvent c’est une marque de reconnaissance pour la jeunesse avec leurs codes et leurs fringues, une façon d’exister et de se révolter par rapport à la société. Comme ont pu l’être à leur époque les zazous.
Racaille : populace méprisable, rebut de la société (Petit Larousse). L’on ne peut que constater le mépris de Monsieur le Ministre pour la jeunesse des cités. S’il voulait stigmatiser les seuls fauteurs de troubles il n’avait qu’à utiliser le mot casseur ou meneur, au lieu de reprendre le terme utilisé par le demandeur. Chacun aurait compris le message.
Demain l’avenir
En finir avec le politiquement correct. Chacun des acteurs de la société française doit prendre ses responsabilités, à son niveau et à son poste. Ni plus ni moins.
La jeunesse nationale doit s’engager dans un combat pour sa vie et sa réussite. Cela demandera beaucoup d’efforts, beaucoup réussissent déjà. Les autres les moins favorisés devront être soutenus par les enseignants, les associations, le patronat, etc.
Le patronat français doit, une bonne fois pour toute, être mis devant ses responsabilités. Respecter la loi en embauchant tous les demandeurs d’emplois et les personnes handicapées sous peine de poursuites systématiques. Développer la pratique de l’apprentissage non pas pour les transformer en sous-ouvriers mais en faire des compagnons. Dans une société libérale on n’attend pas une aide financière de l’État pour embaucher.
Les sociétés maffieuses, organisées par des meneurs (caïds) de quartiers à l’intérieur de cités, doivent être mises hors la loi.
Pour certains étrangers, ultra minoritaires, il faut leur rappeler que si la polygamie est acceptable dans leur pays d’origine, elle est formellement interdite en France et qu’ils doivent respecter la loi française. Mais inutile d’en faire des boucs émissaires pour les violences commises.
La mansuétude coupable de l’administration française sur ce sujet et la calamiteuse loi sur le regroupement familiale causent plus de soucis et de problèmes à cette jeunesse.
Il est inutile et dangereux de faire des lois d’exception en fonction des événements. Seule manque la volonté politique pour appliquer les lois existantes. Il existe déjà une loi anti casseurs.
Il faudra remettre à plat le statut et la formation du médiateur social. Rappelons que son rôle est de servir d’intermédiaire entre la jeunesse et les institutions et qu’il est engagé par les municipalités. Il n’est pas le parte-parole des habitants et se doit de rester neutre lors de conflits.
De même certaines municipalités ont cru avoir la paix dans des quartiers en laissant la gestion à certaines associations religieuses et à des grands frères. N’inversons pas les rôles.
Les grands frères sont souvent des meneurs ou ex-meneurs, les associations religieuses veulent instaurer leur loi dans les quartiers. Dans un État où la séparation entre le religieux et le politique est clairement définie, la religion reste la conscience de chacun et l’intervention de responsables religieux s’inscrit dans ce recpect.
Le gouvernement, sous la responsabilité du Premier ministre, doit appliquer la politique promue par le Président de la République, Jacques Chirac, et, enfin, honorer les promesses de l’État. En sachant que c’est une politique longue et coûteuse. Le replâtrage politique effectué depuis de longues années ne sert à rien, seule une politique visionnaire sur le long terme changera les mentalités et les choses en France. Le reste n’est que du bla-bla-bla.
Tout ministre doit se garder de faire de la politique spectacle, c’est peut-être bon pour les sondages mais mauvais pour l’image du politique. On ne devient pas ministre pour gérer son intendance personnel et régler ses comptes avec ses amis ou ennemis. Il est temps de réconcilier les Français avec la politique.
LeRebelle
(1) Jean-Louis Sagot-Duvauroux - « On ne naît pas Noir, on le devient », Albin Michel.