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Le blog d'Alain Paul Nicolas

Rebelles d'Afrique et d'ailleurs cherche à mettre en place de nouvelles Institution et Constitution dans les pays d'Afrique en tenant compte de leur histoire et de leur culture, et en tentant de concilier tradition et modernité. La réflexion porte également sur l'abandon du franc CFA, et d'un redécoupage de territoires, car les uns et les autres sont ceux hérités de la colonisation. Entre 1500 et 1900, les Africains sont passés de 17 % à 7 % de la population mondiale. Il faut compter en moyenne quatre victimes collatérales pour un esclave vendu. Soit près de 100 millions de personnes ? (L'Afrique des idées, " Quel est le bilan humain de la traite négrière " par E. Lerouiel).

Niger - Tandja, l'apprenti sorcier

  En ce 22 décembre 2009, après dix ans passés au poste de président de la République du Niger, le président élu, au second tour le 31 décembre 1999 puis réélu en 2004 pour un second et dernier mandat, Mamadou Tandja redevient un simple citoyen.


Malheureusement, nous savons tous que la réalité est différente.

Le colonel Tandja (son grade lorsqu’il devient président en 1999), finit général ( ?) et surtout usurpateur. En Afrique et au Niger dans ce cas précis, les militaires pensent à tort qu’ils sont indispensables à la vie politique d’un pays. Le Niger depuis la fin de la colonisation (3/08/1960) et l’avènement du premier président nigérien, Diori Amani (9/11/1960-15/04/1974)) jusqu’à la fin du mandat de Tandja Mamadou (22/12/2009) soit environ une période de quarante neuf ans, les militaires ont gouverné durant trente-deux ans pratiquement sans interruption en tenant compte de l’élection de Mahamane Ousmane (17/04/1993-27/01/1996), renversé par le coup d’État du colonel Ibrahim Barré Maïnassara. Lui aussi devint général au moment de son élection ?

Ses trente-deux ans furent des périodes de grandes tensions : coups d’États, assassinats divers, règlements de comptes… La Grande-Muette (l’armée) était devenue folle, chacun cherchant à prendre la place de son voisin. Durant cette période, les militaires et certains civils proches se sont enrichis outrageusement. Scandaleux lorsque l’on sait que le Niger est considéré comme l’un des pays les plus pauvres du monde.

Tandja, l’apprenti sorcier, avait bien préparé son coup. Depuis le temps qu’il la voulait cette place, candidat malheureux en 1996 il a pris sa revanche en 1999 - j’ignore s’il en rêvait devant sa glace en se rasant le matin ! – pour la conserver à vie à moins qu’il ne la prépare pour son fils, élu député récemment.

Lors de sa première investiture, il avait absout de poursuite les militaires responsables de l’assassinat du général-président Barré. Il préparait en fait le terrain afin de ne plus quitter cette fonction juteuse. L’apprenti sorcier Mamadou Tandja a berné les Nigériens durant dix ans. Mais aujourd’hui le masque est tombé.

Comment le combattre ?

Constituer un front uni regroupant tous les opposants de la société. Puis décider d’une grève illimitée dans toutes les entreprises détenues par les sociétés étrangères ainsi que dans toutes les administrations... sans oublier celles détenues par les complices nigériens de Tandja. Préférer la méthode de Gandhi à celle de Gbagbo.

Le but n’est pas de déclencher une guerre civile entre les tenants du pouvoir et les opposants, mais de faire céder Tandja et l’acculer à quitter le pouvoir. Bien entendu il n’est pas question de le laisser rejoindre son village tranquillement afin de couler des jours heureux.

Non ! Il devra être jugé pour son coup d’État, ainsi que ses complices nigériens et étrangers. Ceux qui lui permettent aujourd’hui de confisquer le pouvoir.

Il faut prioritairement repenser le système politique nigérien en abrogeant la constitution nigérienne de type française et repenser les institutions du pays en faisant coexister la tradition et la modernité, en tenant compte de l’histoire du Niger et de ses différentes identités culturelles.

Bien entendu la place et le rôle de l’armée dans la société seront à débattre. Les sanctions contre tout militaire qui utilisera les armes à des fins subversives seront à définir. Mais nous pouvons déjà orienter le débat en déclarant que tout militaire responsable d’une tentative de coup d’État  sera automatiquement mis à la retraite d’office avant toute autre poursuite judiciaire.


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