Rebelles d'Afrique et d'ailleurs cherche à mettre en place de nouvelles Institution et Constitution dans les pays d'Afrique en tenant compte de leur histoire et de leur culture, et en tentant de concilier tradition et modernité. La réflexion porte également sur l'abandon du franc CFA, et d'un redécoupage de territoires, car les uns et les autres sont ceux hérités de la colonisation. Entre 1500 et 1900, les Africains sont passés de 17 % à 7 % de la population mondiale. Il faut compter en moyenne quatre victimes collatérales pour un esclave vendu. Soit près de 100 millions de personnes ? (L'Afrique des idées, " Quel est le bilan humain de la traite négrière " par E. Lerouiel).
1 Janvier 2011
Général,
Le coup d’État et la création du Comité national de salut public vous ont permis de devenir le Président de la Côte d’Ivoire avec je pense la complicité tacite d’une certaine classe politique ivoirienne. Ces différents événements me rappelle étrangement le coup d’État perpétré par des militaires nigériens emmenés par le colonel Baré, eux aussi, étaient intervenus en tant que sauveur de la nation !
« Qu’aurait fait Houphouët à ma place ? ». Si l’on en croit vos proches (Jeune Afrique L’intelligent no2049 page 16), c’est LA question que vous vous posez continuellement. Malheureusement pour vous, Général, ni vous ni les irresponsables politiques qui ont osé faire voter la nouvelle Constitution n’êtes dignes de vous réclamer de l’ancien Président. Et dans cette mascarade de l’ivoireté, le président Bédié a une responsabilité écrasante.
… Les frontières actuelles en Afrique sont celles fabriquées par les anciens colonisateurs (les Français pour votre pays). Dans de nombreux pays d’Afrique noire, un village peut être divisé en deux par une frontière, des familles de même père et même mère se retrouvent avec des nationalités différentes. Si vous ne le savez pas, Général, dans le meilleur des cas vous êtes un ignorant et dans le pire…
Pour mettre un terme à cette xénophobie ivoirienne, menée par les hommes politiques et vous-mêmes, qui est extrêmement dangereuse, je vous suggère d’instituer par la loi, bien sûr, que toute personne née en Côte d’Ivoire est ivoirienne. Peu importe de connaître la nationalité de leurs parents ou ancêtres. Quant à ceux faisant de la politique, travaillant dans la fonction publique ou dans l’armée ne doivent avoir pour nationalité que la nationalité ivoirienne. Quarante ans après la fin de la colonisation, il est inadmissible et scandaleux que des dirigeants africains conservent la nationalité française. Tel l’ex-président congolais Lissouba. Mais il n’est pas le seul malheureusement !
Votre promesse de rétablir la concorde et la paix civile reste une promesse. Les différentes sorties de la Camora et la mutinerie du 4 juillet font désordre. Diriger un pays est légèrement plus complexe que diriger une armée. Jusqu’à maintenant, vous ne m’avez pas convaincu d’en avoir la capacité malgré le titre dont vous vous êtes affublé, celui de Président de la Côte d’Ivoire.
… le but de votre vie est-il de devenir Président et cela à n’importe quel prix ? Tels le firent le colonel Baré ou le général Sassou Nguesso, le tyran sanguinaire de Brazzaville. Ces dictateurs-là sont-ils vos modèles !
Méfiance, ce coup d’État a-t-il été mené pour qu’un général à la retraite devienne Président ou simplement pour chasser l’incompétent Henri Konan Bédié du pouvoir. What is the question ?
Alain Paul NICOLAS