Rebelles d'Afrique et d'ailleurs cherche à mettre en place de nouvelles Institution et Constitution dans les pays d'Afrique en tenant compte de leur histoire et de leur culture, et en tentant de concilier tradition et modernité. La réflexion porte également sur l'abandon du franc CFA, et d'un redécoupage de territoires, car les uns et les autres sont ceux hérités de la colonisation. Entre 1500 et 1900, les Africains sont passés de 17 % à 7 % de la population mondiale. Il faut compter en moyenne quatre victimes collatérales pour un esclave vendu. Soit près de 100 millions de personnes ? (L'Afrique des idées, " Quel est le bilan humain de la traite négrière " par E. Lerouiel).
19 Août 2009
Le colonel Tandja, n'est pas le premier chef d'État d'Afrique à ne plus vouloir quitter le pouvoir à la fin de son mandat présidentiel, ni le premier militaire, fut-il à la retraite de l'armée, à faire un coup d'État. Bien au contraire.
Au Niger, en particulier, l'armée est la spécialiste des coups tordus. Le 15 avril 1974, le président Diori Hamani est renversé par le Seyni Kountché. Le 27 janvier 1996, le président Mahamane Ousmane (1er président élu démocratiquement le 27 mars 1993) est à son tour renversé par le colonel Ibrahim Barré, Maïnassara ; qui sera lui-même assassiné, par ceux qui l'avaient aidés dans son coup d'État, le 9 avril 1999. L'actuel président Mamadou Tandja a été élu la première fois le 22 novembre 1999. Puis réélu pour un second et dernier mandat qui se termine fin 2009.
Les militaires en général et au Niger dans ce cas précis, n'ont jamais prouvé qu'ils étaient plus probes que les civils pour diriger un pays. Si Seyni Kountché ne s'est pas enrichi durant sa présidence, tel ne fut pas le cas pour de très nombreux militaires. Ce fut un marché de dupes pour les Nigériens.
Le lundi 29 juin 2009, l'armée nigérienne a réaffirmé sa neutralité politique et appelé les protagonistes à « l'apaisement et la concertation ». « Tenues par leur devoir de neutralité et de réserve, les forces armées ne sauraient être ni associées à un quelconque débat politique, ni être impliquées dans des actions déstabilisantes », a déclaré son porte-parole, le colonel Goukoye Abdoulkarim.
Les Institutions de la République semble bien mises à mal puisque le président Tandja a dissous le Parlement, puis le Conseil constitutionnel qui avait osé s'opposer à lui dans sa folie de vouloir se représenter une troisième fois malgré la Constitution. Il est vrai que lors de son premier mandat en 1999, il s'était engagé envers ses frères d'armes à ne pas poursuivre ceux qui avaient assassiné le général-président Baré Maïnassara !
Il est temps d'instaurer un nouveau système politique en commençant par abandonner la Constitution française comme modèle pour l'Afrique. Cette constitution ne fonctionne pas et ne tient pas compte des réalités historiques de ce continent. N'en déplaise à Monsieur Sarkozy, le président français.
Dans cette attente et dans le cas d'élections futures au Niger, il serait temps que les Nigériens forment un front uni face à la dictature de Tandja. Car une fois de plus l'ensemble de la classe politique s'est de nouveau déconsidérée. Elle n'a pas tiré les leçons du passé.
Reste la question de savoir s'il faut participer à l'élection législative qui suivra la triomphale participation du référendum. Tandja a compris qu'on est jamais si bien servi que par soi-même.
Peut-être faut-il une grève illimitée jusqu'au départ du tyran. avec tous les sacrifices pour la population. Pour mettre en garde la France contre son soutien envers Tandja, il faut taper là où ca fait mal pour les entreprises françaises telle Areva, c'est-à-dire au portefeuille ; par exemple en immobilisant totalement les usines d'uranium.
Départ ne veut dire ni fuite hors du pays, ni exil doré dans son village. Départ signifie arrrestation et jugement pour acte de trahison.