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Le blog d'Alain Paul Nicolas

Rebelles d'Afrique et d'ailleurs cherche à mettre en place de nouvelles Institution et Constitution dans les pays d'Afrique en tenant compte de leur histoire et de leur culture, et en tentant de concilier tradition et modernité. La réflexion porte également sur l'abandon du franc CFA, et d'un redécoupage de territoires, car les uns et les autres sont ceux hérités de la colonisation. Entre 1500 et 1900, les Africains sont passés de 17 % à 7 % de la population mondiale. Il faut compter en moyenne quatre victimes collatérales pour un esclave vendu. Soit près de 100 millions de personnes ? (L'Afrique des idées, " Quel est le bilan humain de la traite négrière " par E. Lerouiel).

Congo - Un dictateur à la trappe !

En Afrique noire les années fin 2015 et 2016 seront chaudes. Non pas seulement en raison du changement climatique mais pour cause d’élections présidentielles. Pour nombre de dirigeants, la retraite a sonné en théorie mais en pratique c’est une autre affaire. 2015 : Côte d’Ivoire, Guinée, Centrafrique, Burkina Faso.

Aucun de nous n’aura oublié la calamiteuse élection en Côte d’Ivoire sur fond de guerre civile ; et l’ « étrange » élection d’Alpha Condé en Guinée. Depuis cette époque pas très lointaine deux présidents se sont enfuis. L’un du Burkina Faso, Blaise Campaoré, et l’autre de Centrafrique, le général François Bozizé.

Dans ce pays entre le 24 mars 2013 (coup d’État contre le général Bozizé) et ce jour de septembre 2015 se sont succédés : Michel Djotodia du 24 mars 2013 au 10 janvier 2014 (chef de l’État de transition) ; Alexandre-Ferdinand N’Guendet du 10 janvier 2014 au 23 janvier 2014 (chef de l’État de transition par intérim) ; depuis le 23 janvier 2014, Madame Catherine Samba-Panza (chef de l’État de transition).

Des élections doivent se tenir dans ce pays qui est toujours occupé par des armées étrangères notamment des soldats de l’ONU, des bandes armées chrétiennes et musulmanes, sans oublier de multiples milices centrafricaines et étrangères… !

Nous retiendrons du « beau » Blaise sa participation à l’assassinat du capitaine Thomas Sankara - la bête noire notamment des présidents Houphouët-Boigny et François Mitterrand - et sa confiscation du pouvoir depuis ce jour maudit.

Durant l’année 2016, huit élections présidentielles seront organisées : Djibouti, Comores, Congo, RD du Congo, Bénin, Gabon, Tchad, Niger. Celles en RD du Congo et du Tchad seront à suivre de près.

Nous allons nous intéresser plus particulièrement au Congo. Depuis 1961, sept Constitutions, la dernière date de 2002. (1)

Après 31 ans de présidence, le dictateur congolais Denis Sassou Nguesso a encore faim. Non content d’avoir eu de cesse de magouiller et de manipuler tant les Institutions que le personnel politique de son propre camp ou de celui de ses adversaires, il tente de récidiver.

La question qui hante les Congolais et en particulier ceux de la diaspora : que faire, comment agir ? Je ne commenterai pas ici leurs prises de positions aux uns et aux autres. Je rappelerai seulement que la diaspora congolaise n’a pas le pouvoir (le droit) de voter comme celle du Burkina Faso d’ailleurs.

Je me contenterai d’exprimer mon opinion sur ce sujet précis.

N’entrons pas dans le jeu des Sassou Nguesso. J’entends par là l’ensemble du clan. Laissons le dictateur s’enferrer dans ses propres mensonges et organiser lui-même le coup d’État constitutionnel.

Dans ce cas, la résistance s’impose. Appliquons la doctrine du Mahatma Gandhi puis reprise notamment par Martin Luther King celle de la désobéissance civile basée sur la non-violence.

Ensuite un gouvernement d’union nationale devra être mis en place comprenant notamment des Congolais du pays et de la diaspora avec mission de remettre sur les rails le Congo et de se doter, enfin, d’une Constitution adaptée au pays et en tenant compte à la fois de son histoire et de la réalité contemporaine. Suspendre toutes élections pour une période de 10 ans voire plus. Une élection n’est qu’un des éléments de la démocratie. Il est important d’envisager une autre forme d’expression populaire et de gouvernance.

Dans tous les cas de figure, une purge devra être faite à grande échelle afin d’assainir un État gangréné par la corruption ; complétée par un procès afin de poursuivre en justice les responsables de la faillite économique du Congo et des disparitions et assassinats politiques de l’ère du dictateur Sassou Nguesso.

(1) « République du Congo – Denis Sassou Nguesso » Houphouët Boigny http://www.rebelles-dafrique-et-dailleurs.com

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