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Le blog d'Alain Paul Nicolas

Rebelles d'Afrique et d'ailleurs cherche à mettre en place de nouvelles Institution et Constitution dans les pays d'Afrique en tenant compte de leur histoire et de leur culture, et en tentant de concilier tradition et modernité. La réflexion porte également sur l'abandon du franc CFA, et d'un redécoupage de territoires, car les uns et les autres sont ceux hérités de la colonisation. Entre 1500 et 1900, les Africains sont passés de 17 % à 7 % de la population mondiale. Il faut compter en moyenne quatre victimes collatérales pour un esclave vendu. Soit près de 100 millions de personnes ? (L'Afrique des idées, " Quel est le bilan humain de la traite négrière " par E. Lerouiel).

République du Congo - Denis Sassou Nguesso

En 2016 de nombreux chefs d’États africains doivent pour se conformer avec leur Constitution quitter le pouvoir. Pour deux d’entre eux, le problème est résolu. Il s’agit d’abord de Blaise Campaoré, renversé sous la pression de la population et en fuite depuis le 31 octobre 2014, et de Joseph Kabila qui après une tentative de manipulation du Parlement s’est déclaré non candidat pour respecter la Constitution.

Quand à Denis Sassou Nguesso, la question se pose régulièrement tous les sept ans, partira ou partira pas. Il faut rappeler que le général-président gouverne depuis 31 ans. De 1979 à 1991, puis d’octobre 1997 à ce jour. Son mandat se termine en 2016. Il est également co-responsable de détournement de fonds public et de l'assassinat ou de la disparition de plusieurs centaines de ses compatriotes.

La Constitution qui aurait dû prévaloir était celle du 15 mars 1992. Acte fondamental du 4 juin 1991 adopté par l’autorité constituante de 1991 - la Conférence Nationale Souveraine - et confirmé par le référendum populaire du 15 mars 1992. Sans aucun doute des modifications auraient du être faites ensuite ne serait-ce que sur les conditions de la candidature à l'élection présidentielle.

Mais en 2002, la Constitution fut de nouveau modifiée sous la direction du président congolais avec ses « opposants » :

« Le Gouvernement d’Union Nationale et de Salut Public, conformément aux conclusions du Forum National pour la Réconciliation, l’Unité, la Démocratie et la Reconstruction, a projeté…

ARTICLE 57 Le Président de la République est élu pour sept ans au suffrage universel direct. Il est rééligible une fois.

ARTICLE 68 Le mandat du Président de la République débute le jour de sa prestation de serment et prend fin à l’expiration de la septième année suivant la date de son entrée en fonction. La prestation de serment du nouveau Président de la République intervient vingt jours au plus tard après la proclamation des résultats de l’élection par la Cour constitutionnelle. »

C’est simple et clair. Et pourtant ! À moins d’un an de l’élection présidentielle, la modification de la Constitution est à nouveau à l’ordre du jour. Certains penseraient à une Loi fondamentale en laissant la Constitution telle quelle.

Que faire ? L’entourage de Sassou Nguesso (le clan au pouvoir) ne veut rien abandonner ; quant à l’opposition (diaspora comprise) elle est toujours divisée. Elle en devient inaudible. Dans certaines structures l’on y trouve pêle-mêle des anciens ministres, des représentants de partis politiques, ceux-là même qui ont montrés leur incapacité à conduire les affaires de la nation ; d’autres envisagent de participer à un nouveau « Gouvernement d’Union Nationale » ; et les va-t-en-guerre qui n’hésiteraient pas à faire appel à des armées étrangères pour se débarrasser du président congolais. Tout ceci n’est pas très sérieux.

Tous les stratèges le savent, l’argent est le nerf de la guerre et l’union fait la force.

Dans la problématique de l’alternance politique en République du Congo, se pose trois questions fondamentales avant l’élection de 2016 :

Premièrement, quelles alliances politiques pour se rassembler face à un adversaire du clan actuel. Le problème et ce n’est pas nouveau, c’est le combat des ego. Il faut trouver des terrains d’entente pour déblayer le terrain et établir des limites à ne pas dépasser. La fin ne doit pas justifier tous les moyens.

Deuxièmement, comment préparer l’alternative à Denis Sassou Nguesso pour être près le moment venu. Un programme de gouvernement simple mais qui pourrait être rapidement appliqué. Ne pas chercher à faire un catalogue de propositions.

La priorité est de ne pas à nouveau décevoir les populations, lassées par les violences tant militaires qu'économiques.

Troisièmement, où trouver le financement pour une campagne digne de ce nom. L’on pourrait envisager un partenariat financier avec des investisseurs étrangers ou français dans des branches professionnelles peu ou pas développé contre la garantie de contrats exclusifs. 

Ce texte est mon positionnement pour les mois qui viennent. Le débat ne fait que commencer et je ne puis être qu’attentif sur mon engagement.

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